DAVID VIRELLES "NUNA" piano solo
Cuba est une île chargée en mystère, en clichés et en misère. Pas simple
de démêler l’écheveau tissé par les années Castro. On a en tête les rues,
les odeurs et la musique. Celle qui danse, chante sous les porches,
pleine de sourires. Mais, la musique cubaine est surtout une musique
qui circule avec ses origines croisées, ses métissages, avec ce qui
l’entoure. David Virelles sait cela. Enfance à Santiago de Cuba, études à
Toronto puis c’est New-York pour y créer sa musique, pleine du folklore
cubain et des improvisations de la Big Apple. Son piano sonne percussif,
désoccidentalisé. Nuna, c’est un hommage à ses influences de Stanley
Cowell à Muhal Richard Abrams, influences d’un transfuge dont les
auspices et la voûte céleste savent prendre soin.
OMAR SOSA QUARTETO AFROCUBANO
invite JOE LOVANO
Création
Histoires d’influences et de jonctions culturelles, suite. Pianiste dont la touche
percussive appelle l’Afrique et les arrangements empruntés à la culture
occidentale, Omar Sosa s’est imposé sans peine dans les rangs des réforma
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teurs de la musique afro-caribéenne. Dans son disque Ilé, la terre en langue
Lucumi parlée dans la tradition de la santeria cubaine, le pianiste pose un pied
à terre et le regard dans son rétroviseur. Il y redécouvre les racines jazz
latino, les influences afro-cubaines de son Quarteto Afrocubano. Sûrement,
le mariage de cœur, provoqué par Sons d’hiver, entre le jeu au lyrisme assuré
du sax de Joe Lovano et la raffinerie d’élégance des arrangements du Quarteto
devrait sonner clair. Élégance et racines, le passé peut avoir bon goût.
©Ron Jones
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